Assainissement des finances publiques : la réduction de la dette à l’ordre du jour

En juin dernier, un audit de la dette intérieure avait été réalisé sous l’initiative du président de la république. Selon le coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, « Sur les 1030milliards de francs CFA de dette intérieure audités, 623 milliards se sont révélés fictifs, soit un ratio de 62 %. Autant d’argent qui n’aurait pas servi à financer nos dépenses d’investissement ou nos dépenses sociales ». Pour lui, il urge de réduire cette dette à « un niveau soutenable ».
Le remboursement de la dette publique du Gabon nécessitera environ 45% des ressources annuelles du pays. Pour parvenir à réduire la dette, les autorités gabonaises envisagent en premier lieu de corriger le déséquilibre des finances publiques. Ensuite, il s’agira pour les autorités d’accélérer la croissance du pays. « Si nous réussissons les réformes de nos filières à fort potentiel qui peuvent puissamment contribuer à la diversification de notre économie, mécaniquement, notre taux d’endettement sur PIB se réduira », a déclaré Noureddin Bongo Valentin lors d’une interview accordée à l’Agence Ecofin. Il est donc nécessaire d’accélérer la relance économique du pays.
Le Gabon devra également procéder à la vente de certains de ses actifs pour pouvoir réduire ses dettes publiques. Pour le coordinateur général de la présidence, le Gabon pourrait céder ses actifs de crédits carbones aux « entreprises ou Etats qui polluent et souhaitent compenser leur impact environnemental ».