
Le Gabon a émis l’idée de la création d’une politique nationale d’évaluation. Celle-ci devra mettre en place un certain nombre de dispositifs pour améliorer le climat des affaires gabonais. Ladite politique va encadrer la planification, la mise en œuvre et l’utilisation de cet outil par les acteurs institutionnels. Un atelier s’est tenu lundi dernier à cet effet. Il a été initié par le ministre gabonais de la Promotion de la bonne gouvernance, Francis Nkea Ndzigue. Le programme a bénéficié de l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef).
Ces travaux sur la mise en œuvre de la politique nationale de l’évaluation font suite aux recommandations de la 5e journée nationale de l’évaluation tenue en mai dernier à Libreville. Cet outil devra, selon le membre du gouvernement, contribuer à la mise en place de politiques efficaces qui permettent de transformer la vie des populations. Il vise également à rendre l’action publique plus efficace, proche du bien public et de l’intérêt général. « La politique nationale de l’évaluation doit être un acquis pour tous les acteurs de l’évaluation. Le succès de sa mise en œuvre est un défi majeur pour les années à venir. Il nécessitera l’implication de tous les acteurs de développement avec le soutien d’une volonté politique forte. Il est impérieux que la culture de l’efficacité, de la transparence et de la reddition des comptes intègre la mise en œuvre de l’action publique. Ceci pour espérer un développement ordonné de notre pays « , a déclaré Francis Nkea Ndzigue.
Le Gabon s’est engagé ces dernières années dans un processus d’amélioration de la gouvernance. Ceci à travers des actions visant une saine gestion des affaires publiques et la consolidation de l’Etat de droit. Malgré les efforts déployés, certains agents publics continueraient de mettre la main dans les caisses de l’Etat. Sur la période 2012-2016, la somme de 600 milliards de FCFA a par exemple été frauduleusement payée aux fournisseurs par l’Etat. Ceci selon un audit de la direction générale du Budget et des finances publiques.
Pour le représentant de l’Unicef, Noël Marie Zagre, cette initiative vient à point nommé. Elle va susciter davantage de réflexions autour des dispositifs à mettre en place pour la bonne gouvernance au Gabon. « Nous attendons que cet atelier puisse donner l’occasion à l’ensemble des participants de recevoir les bases. Puis des connaissances nécessaires et des principes de l’évaluation. Il est important que tous nous parlons un même langage lorsqu’on parle d’évaluation et de bonne gouvernance », a rappelé Noël Marie Zagre.