Gabon : Couvre-feu pour prévenir les désordres, les manifestations autorisées

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Le gouvernement gabonais a réagi aux circonstances actuelles en mettant en place un couvre-feu de 19h à 6h sur tout le territoire à partir du dimanche. Cette décision intervient en réponse à la propagation de déclarations susceptibles d’exacerber les tensions ainsi qu’à la diffusion de fausses informations.

Toutefois, il est crucial de noter que malgré ces contraintes horaires, les autorités ont maintenu la possibilité d’organiser des réunions et des manifestations publiques. Cependant, ces événements sont soumis à des conditions strictes. Selon les termes de la loi n° 001/2017 du 3 août 2017 régissant les réunions publiques et manifestations publiques en République gabonaise, les organisateurs doivent adresser une déclaration aux autorités compétentes au minimum trois jours francs avant la date prévue. Cette procédure de déclaration implique d’envoyer les informations nécessaires au gouverneur, au préfet, au sous-préfet ou au maire de la localité concernée. Il convient toutefois de noter que certaines exemptions s’appliquent, notamment pour les rassemblements à caractère religieux ainsi que pour les événements orchestrés par des groupes sportifs, des jeunesse apolitiques, des syndicats ou des fédérations de syndicats ayant un objectif exclusivement professionnel.

L’article 10 de cette loi prévoit que si les autorités jugent qu’une réunion envisagée pourrait perturber l’ordre public, elles ont le pouvoir de l’interdire et doivent en informer les organisateurs au moins 48 heures avant la date prévue. En réponse, les organisateurs dont la réunion a été interdite ont la possibilité de déposer un recours gracieux ou hiérarchique dans un délai de 48 heures.

Il est essentiel de souligner que les organisateurs de réunions et de manifestations publiques ont la responsabilité légale de maintenir l’ordre public lors de ces événements, comme l’a rappelé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

Rodrigue Mboumba Bissawou, le ministre en question, a expliqué que les mesures de couvre-feu et la suspension temporaire de l’accès à Internet ont pour principal objectif de contrer les « appels à la violence » qui circulent sur les réseaux sociaux.

Après un week-end électoral, la situation est demeurée paisible à Libreville et dans tout le pays. Le lundi a vu le retour à une activité normale, mettant en évidence l’importance de ces mesures pour préserver la stabilité et l’harmonie nationale.

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