
Près de 30 000 femmes ont bénéficié de la mesure portant gratuité des accouchements initiée en territoire gabonais depuis mars 2018. Ce fut une initiative des autorités gabonaises pour lutter contre la mortalité maternelle dans le pays. Cette mesure est valable dans les structures sanitaires publiques gabonaises.
L’initiative a toutefois été entachée ces derniers mois par des « prises d’otages » de bébés dans certaines structures hospitalières. Un de ces incidents a eu récemment lieu à l’hôpital mère enfant de Libreville. On accuse la mauvaise connaissance par les populations. Celles notamment bénéficiaires du mode de gestion de cet organisme mi-public et mi-privé. La situation a poussé la direction générale de Jeanne Ebori à mettre en place un service social. Celui-ci est destiné entre autres à la prévention et au règlement de ce type de situation.
La mauvaise connaissance des procédures pour la prise en charge gratuite des accouchements est, entre autres, une cause de ces incidents. Pour les populations, il suffisait juste d’accoucher et sortir de l’hôpital avec son nouveau-né sans autre forme de procédure. La prise en charge gratuite des accouchements n’est pourtant possible qu’après la saisie des services de la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Ces derniers y sont habilités à fournir les prises en charge nécessaires. Du côté de la CNAMGS , une procédure a même été mise en place pour les accouchements en urgence. C’est afin d’immatriculer celles qui ne le seraient pas au moment de l’accouchement.