La Compagnie pétrolière française Perenco mise en examen pour pollution de l’environnement

La compagnie pétrolière française Perenco a été mise en examen pour pollution de l’environnement. Le dossier a été ouvert vendredi dernier par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil. La plainte a été adressée par le réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG). Elle a été appuyée et co-signée par le député Pierre Philippe Akendengué. Ce dernier représente les communautés locales d’Etimboué présumées victime des activités de la multinationale.
Les populations d’Etimboué ont dénoncé une forme la « pollution » dont serait responsable le groupe pétrolier français. Ce dernier aurait déversé des hydrocarbures dans les cours d’eau qui ceinturent leur sites de production. Leur voix est porté par le député Akendengué et le Rolbg. Ces signataires du communiqué soutiennent avoir fourni des « arguments documentés et étayés par des preuves irréfutables ». Avec les éléments d’enquête fournis, le tribunal a autorisé l’inculpation et la mise en examen de la compagnie.
« La décision est historique. La mise en examen de Perenco est une victoire en faveur du combat mené par la société civile. Elle est aussi celle de l’honorable Pierre Philippe Akendengué et des communautés locales d’Etimboué. Ceci face aux activités extractives de ce groupe qui ont généré des dégâts et des dommages environnementaux d’une ampleur sans précédent « , ont déclaré les auteurs de la plainte.
Pour l’heure, Perenco n’a fait aucune déclaration sur le dossier qui fait la une des médias gabonais. La compagnie n’en est pas à sa première mise en examen. Elle a été attaquée en justice en Janvier 2021 pour pollution et dégradation des rivières, lagunes et mer par les hydrocarbures. Les faits de pollution et dégradation des mangroves, des écosystèmes maritimes et terrestres leur ont été également reprochés. Puis la pollution et la dégradation de la flore et des ressources halieutiques a été rajoutée à la liste. Dans cette période, le ministère de l’environnement a délégué une équipe pour vérifier les accusations portées à l’encontre de la société. A l’issue de l’enquête, la compagnie a été sommée de dépolluer les zones touchées.