
La Fédération internationale de football association (FIFA) vient d’ouvrir une enquête sur les actes de pédophilie déclarés au sein de la fédération gabonaise de football. L’annonce a été faite hier par le président de la FIFA, Gianni Infantino.
La FIFA réagit de manière officielle face à la gravité des accusations portées contre certains responsables du football gabonais. Des entraîneurs et des dirigeants sont soupçonnés d’avoir abusé de centaines d’enfants. Un comité d’éthique indépendant sera chargé d’examiner les allégations portées contre ces dirigeants locaux.
Le scandale a été révélé par le quotidien britannique The Guardian le mois dernier. De nouvelles révélations ont été faites la semaine dernière. Trois entraîneurs ont depuis été inculpés au Gabon pour » viol sur mineur, agressions sexuelles et mise en danger de la vie d’autrui« . Les investigations concernent « tous les sports« , a précisé André Patrick Roponat, le procureur de la République de Libreville.
Patrick Assoumou Eyi, l’ancien sélectionneur des U17, est notamment accusé d’agressions sexuelles présumées sur des centaines d’enfants. Orphée Mickala et Triphel Mabicka, deux autres entraîneurs de clubs, sont aussi cités. Les trois hommes risquent jusqu’à 30 ans de prison s’ils sont déclarés coupables.
Serge Mombo, un responsable du foot gabonais, est également accusé d’avoir abusé de jeunes joueurs et d’avoir exigé des relations sexuelles en échange de sélections en équipes nationales. Cet ancien policier et arbitre a été réélu en juin dernier à la tête de la Ligue de l’Estuaire. Une instance chargée notamment d’organiser les compétitions dans les catégories minimes, cadets et juniors et féminines.
Il accompagne l’équipe du Gabon à la CAN 2022 au Cameroun en tant qu’intendant. Il a nié les accusations portées contre lui dans un message posté sur les réseaux. En attendant, le dossier fait énormément de bruit au Gabon. Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a évoqué une affaire » très grave et inacceptable« . Le numéro 1 gabonais a donné des instructions fermes pour que les responsables de ces actes soient punis.