Le Gabon opte pour une exploitation forestière prudente pour réduire ses émissions en carbone

Le Gabon se tourne vers ses forêts tropicales pour réduire ses émissions en carbone. Les réserves de pétrole du pays sont en déclin. Il fait donc le pari d’une exploitation forestière prudente pour sauvegarder la richesse de ses forêts. Cela participera à réduire aussi de moitié les émissions de carbone associées aux activités des industries gabonaises.
Le président Ali Bongo l’a notifié lors de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique Cop26. Celle-ci se tient depuis hier à Glasgow en Écosse. Avec cette nouvelle option d’exploitation des ressources forestières, le Gabon entend produire davantage de bois. L’industrie pétrolière alimente à hauteur de 45 % l’économie du pays. Étant en déclin, le Gabon Vert veut désormais développer d’autres industries tout en maintenant sa couverture forestière à plus de 85 %.
Le ministre gabonais des forêts, Lee White, estime que l’exploitation forestière fait partie de la solution. Selon lui, un abattage respectueux du carbone, une réglementation plus stricte et une transformation du bois plus locale permettront de valoriser les forêts. Cela pourrait minimiser les dommages environnementaux. Son avis est pour le moins partagé par certains qui estiment qu’il s’agit d’une solution non-réaliste. « Qu’ils viennent ici et me montrent comment gérer la forêt. Comment créer des emplois pour les Gabonais ? Comment remplacer l’économie pétrolière que nous allons perdre« , a déclaré le ministre gabonais à la suite des remarques.
Le Gabon gère une des plus grandes forêts tropicales du monde. Le pays lui-même est couvert à plus de 80 % de forêt. Il est un refuge pour les animaux et l’un des rares absorbeurs nets de dioxyde de carbone qui réchauffe le climat. Le Gabon estime qu’il peut maintenir les forêts allouées aux concessions forestières, qui couvrent 60 % du pays. C’est possible tout en autorisant la coupe d’un ou deux arbres par hectare, avec des intervalles de 25 ans pour permettre aux zones de se reconstituer.