
Le gouvernement gabonais a récemment annoncé par le biais du ministère de la Justice, un projet de réfection des prisons du pays. L’initiative entre dans le cadre de l’humanisation des prisons entreprise par le Gabon. Le pays siège au conseil des Droits de l’homme de l’ONU.
» Nous allons commencer par la prison de Libreville qui est pratiquement terminée« , a déclaré Erlyne Antonela Ndembet-Damas, ministre gabonais de la justice. Il est question, selon le membre du gouvernement, d’améliorer les conditions de détention dans les prisons du pays dont celles des femmes. » Dans un mois, environ les femmes vont déménager de leur quartier. Nous avons construit un nouveau quartier dans lequel il y aura toutes les commodités. Ceci pour que les droits de l’homme puissent être respectés. Nous allons globaliser en réalité toutes les situations et trouver des solutions concrètes et durables« , a ajouté le ministre gabonais de la justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas.
Cette décision de réfection de toutes les prisons du Gabon fait suite au mouvement d’humeur des femmes détenues de la prison centrale de Libreville. La semaine dernière, elles ont entamé une grève de la faim pour dénoncer la surpopulation. Il y a ensuite eu les problèmes de malnutrition et d’autres violations quotidiennes de leurs droits en milieu carcéral.
Selon un rapport de l’ambassade des Etats-Unis au Gabon en 2019, les conditions carcérales sont très dures et potentiellement délétères. Il y a été noté une mauvaise qualité de l’alimentation, de l’insuffisance des installations sanitaires. Il a été remarqué un manque d’aération, une surpopulation extrême et la médiocrité des soins médicaux. Construite pour accueillir, 500 prisonniers, la prison centrale de Libreville est surpeuplée. Selon les statistiques, elle comptait en 2019 environ 3 000 détenus.