
Paris et Libreville renforcent davantage leur coopération. Les deux villes entrent dans une phase de décrispation inédite après plusieurs années de méfiance réciproque. Ce rapprochement progressif devrait davantage s’intensifier avec l’entrée du Gabon au conseil de sécurité des nations unies pour les deux prochaines années. C’est l’analyse faite par la très informée Lettre du Continent dans un article publié ce jour.
« Libreville n’avait pas connu un tel défilé de diplomates et parlementaires français depuis au moins une décennie. Le mois dernier, ce ne sont pas moins de trois délégations tricolores qui se sont succédé dans la capitale gabonaise. Après quatre années passées à se considérer avec indifférence et, parfois, irritation, Paris et Libreville se sont engagés. Ceci depuis la fin de l’année dernière dans une normalisation progressive de leurs relations « , a indiqué Lettre du Continent.
Ces dernières années, le Gabon est devenu un acteur incontournable sur la scène diplomatique mondiale. Le pays a intégré, le 1er janvier dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU. Une institution dont il assurera la présidence en septembre prochain. La France aura plus que jamais besoin d’alliés dans cette instance pour peser sur certains dossiers.
Le Gabon s’est également érigé en « superpuissance verte« . Il s’agit de l’un des pays les plus stratégiques dans la lutte contre le réchauffement climatique. À la COP 26, le président Ali Bongo Ondimba a été parmi les premiers présidents à prendre la parole. À cette occasion, le Gabon a été le chef de file des négociateurs africains.
Dans cette relation complexe, la France et le Gabon parlent désormais d’égal à égal. Libreville s’est ouvert à d’autres partenaires dont la Chine, l’Inde et la Russie. Le pays s’apprête également à rejoindre officiellement la grande famille anglophone du Commonwealth.