Prévention des tensions : internet coupé, couvre-feu imposé après les élections

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Le gouvernement a annoncé une série de mesures d’importance majeure suite aux élections générales, dont la présidentielle, les législatives et les locales, tenues le samedi 26 août. Le ministre de la Communication, Rodrigue Mboumba Bissawou, a fait savoir lors d’une allocution télévisée sur Gabon 1ère que ces actions sont nécessaires pour maintenir l’ordre et la sécurité dans le pays.

La première mesure consiste en la suspension immédiate de l’accès à Internet à l’échelle nationale, une démarche qui demeure en vigueur sans échéance définie. Cette initiative vise à endiguer la propagation de fausses informations et d’appels à la violence circulant sur les plateformes en ligne, en particulier sur les réseaux sociaux. Le ministre a souligné les risques sérieux de conséquences dramatiques qui peuvent découler de tels comportements.

Parallèlement, un couvre-feu a été imposé à travers tout le pays dès le dimanche 27 août. Effectif de 19h à 6h chaque jour, cette restriction est mise en place indéfiniment pour l’instant. Cette mesure vise à éviter tout débordement potentiel et à assurer la sécurité de tous les citoyens.

Ces mesures ont été renforcées par les déclarations prématurées du candidat de l’opposition radicale Alternance 2023, Albert Ondo Ossa. Avant la clôture officielle du scrutin, il a revendiqué sa victoire à l’élection présidentielle et a laissé entendre qu’un refus de le déclarer vainqueur pourrait déclencher des troubles. Les propos irresponsables de Ossa ont été vivement critiqués pour leur potentiel à exacerber les tensions dans un contexte déjà tendu.

Ces actions interviennent également à la suite de la diffusion d’un enregistrement sonore authentifié datant du 21 août. Dans cet enregistrement, une conversation entre Albert Ondo Ossa et son allié Alexandre Chambrier Barro évoque un projet de soulèvement populaire suite aux élections. Cette révélation a conduit André-Patrick Roponat, procureur de la République près le tribunal de Libreville, à ouvrir une enquête officielle, mettant en garde contre de possibles atteintes à la sécurité de l’État et les sanctions pénales qui en découleraient conformément à la loi.

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