
Le ministère du travail a affirmé « n’avoir apporté aucune modification à la version finale du nouveau Code ». Il s’agit de la réponse du gouvernement aux 14 organisations syndicales s’opposant au vote du nouveau Code du travail gabonais. Ces dernières ont appelé les parlementaires à ne pas voter en faveur du projet qu’a transmis le gouvernement. Les syndicats des travailleurs ont manifesté leur désaccord vis-à-vis des dispositions du nouveau Code. Ceci à travers une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux dimanche dernier. Ces organisations syndicales affirment que 80 % des recommandations des travailleurs ne se retrouvent pas dans la version transmise au Parlement.
Madeleine Berre, ministre gabonais du travail y a apporté un démenti formel. « Il n’y a que les aspects liés à la stratégie d’élimination des inégalités Homme-Femme en milieu professionnel qui ont changé ». Elle a indiqué que cette « version du code a fait l’objet de la plus large concertation jamais réalisée pour une réforme sociale ». Le membre du gouvernement a retracé le parcours de l’établissement du nouveau Code lundi dernier.
Le nouveau Code du travail est réputé « très progressiste ». Il est « adapté aux évolutions socio-économiques de la société gabonaise ». La concertation relative à ce projet a démarré en 2019. Le ministère du Travail souligne 3 grandes dates pour le compte de l’année 2019. En Février, Août et Décembre de la même année, le ministère a procédé à la première concertation avec les partenaires sociaux. Puis a effectué la relecture et la réécriture du projet en fonction des observations des différentes parties. En 2020, le ministère a à plusieurs reprises étendu les échanges vers les confédérations et fédérations des syndicats pour statuer sur les nouvelles dispositions. Le travail a été fait en plusieurs étapes jusqu’à la signature et à la remise de la version finale en Décembre 2020.
Cette version a été dûment signée par les membres des bureaux des commissions et toutes les parties incluses. Elle a été paraphée et signée par 18 membres des bureaux des commissions de la concertation. Il s’agit des représentants de l’Onep, la Cosyga, la Cgsl, le Synec, le Syna-Cnss, le Syntee+ et le Symiga.
C’est après ce processus établi que le projet a été adopté en conseil des ministres en février 2021. Il a ensuite été transmis au Parlement en Mars pour adoption. Le Ministère du Travail déplore le comportement des syndicats et réaffirme son engagement dans la conduite de cette importante réforme.